Flash Story - 300 mots - qui est une petite introduction à la prochaine aventure du Chevalier Dupin .
L’Abyme appelle l’Abime
- Dupin, comment saviez-vous?
- Ce que je sais, c’est qu’il est évident que je vais avoir une fluxion fulgurante dans les prochains jours : déjà, j’ai des frissons sur tout le corps!
- Mais pour notre ombre?
- Une ombre maléfique, une ombre stipendiée par de sombres éléments de la monarchie. Depuis notre départ de Paris, nous étions sous surveillance et en attente d’exécution.
- Mais pourquoi avoir attendu à Bourgoin, mon cher Dupin? Il pouvait nous empoisonner bien avant.
- Bourgoin… premier relais de poste après Lyon… notre mort aurait été mise sur le dos d’un groupe de Canuts réfugiés à l’extérieur de la ville. Je savais que nous allions être suivis depuis Paris mais jamais je n’aurais imaginé un attentat! Cette affaire du Comte de Tilly doit être plus importante qu’on nous le laisse croire. Sa relation avec…
- Quand même! on descend du véhicule, on prend place à la table et en cinq minutes on voit apparaître là, devant nous, du vin, un poulet et un gros pain. S’il n’y avait pas eu ce chien qui s’est enfuit avec la volaille, nous serions enterrés à Bourgoin, un bled perdu. Nous devons une fière chandelle à l’animal.
- Ce qui explique notre arrêt à Chambéry et cette promenade vers les abimes de Myans. J’ai lu sur la tragédie de 1248 et je savais y trouver de très gros blocs. Le corps d’un voyageur tombé dans ce chaos ne surprendra personne!
Nous arrivâmes à l’Hôtel du Petit-Paris où nous allions séjourner une autre nuit avant de continuer vers Chamonix.
- Je ne vous croyais pas si insensible à la mort d’un homme, Chevalier.
- Ce scélérat a voulu nous empoisonner, d’une part. Il nous a surtout privés du seul poulet de ce relais de Poste!